De quoi parle-t- on ?
En matière de santé et de sécurité au travail, l'improvisation n'a pas de place.
La mise en œuvre efficace d'une politique de maitrise des risques, repose avant tout sur le respect de valeurs essentielles et l'application d'un ensemble cohérent de bonnes pratiques.
Bien que chaque secteur d'activité ait, par métier, des spécificités techniques qui nécessiteraient l'écriture d'un guide des bonnes pratiques dédié, de nombreux points généraux communs peuvent être mutualisés.
Capitaliser sur les bonnes pratiques
LEGIRISC a consolidé pour vous quelques bonnes pratiques au service de prévention des risques.
La rubrique BONNES PRATIQUES évolue chaque mois pour vous apporter de nouvelles pistes de réflexion
Celles qui vous sont proposées sont issues de retours d'expériences dans des entreprises où elles ont été déployées avec succès.
Elles ne constituent pas des modèles dogmatiques ou absolus, mais leur diversité vous permettra de sélectionner les plus pertinentes et les mieux adaptées à votre contexte, pour développer ou améliorer une culture de prévention des risques.
1. Intégrer la santé au travail : une fusion stratégique vectrice de performance
- Moduler ses stratégies dans toutes les fonctions de l'entreprise (production, étude, commercial, achats…), et prendre en compte les besoins et attentes des salariés en termes de conditions de travail, santé et sécurité.
- Intégrer les objectifs économiques de l'entreprise dans la gestion de la sécurité au travail
- Mettre en exergue les moyens humains, techniques, organisationnels et financiers nécessaires à cette fusion.
- Décliner les objectifs en associant les équipes pour une adhésion globale
- Développer des indicateurs pour mesurer les impacts sur la santé des salariés, des orientations stratégiques mises en oeuvre
- Ajuster au fur et à mesure les actions introduites
- Construire ensemble le plan d'actions qui permettra à chacun de trouver sa place au sein du projet collectif.
2. Donner du sens, le construire ensemble et le partager
- Clarifier les valeurs essentielles de l’entreprise
- L'humain au cœur de votre démarche : respect de la personne sans qui l'entreprise n'existe pas et ne peut fonctionner
- La transparence : analyser et évaluer le travail par l'observation sur le terrain
- Le dialogue social : la santé et la sécurité mobilisent tous les acteurs de l'entreprise et ouvrent le champ au dialogue
- Partager le sens des décisions et des objectifs : chacun doit être informé de la politique et des objectifs définis par l'entreprise
- Créer du lien et favoriser la coopération : le rôle de chacun dans le dispositif est clairement mis en évidence et valorisé par les progrès réalisés dont ils ont communication.
3. Intensifier l’implication de la Direction et de l'encadrement pour donner l'exemplarité sur la santé au travail
- Le chef d'entreprise et l'encadrement s'engagent personnellement et agissent au quotidien pour affecter les moyens nécessaires (formation, matériel…)
- Les managers sont préparés et formés à leurs fonctions
- Un volet santé/ sécurité / bien-être vient compléter les entretiens individuels : innover dans l'accompagnement des salariés.
- Le CHSCT ou les délégués sont consultés de façon systématique lors de modifications ou changement pouvant impacter la santé et la sécurité au travail.
- Les acteurs santé sont associés et consultés en amont des projets (DIRECCTE, CRAMIF, CARSAT, DREAL, etc…)
4. Construire un diagnostic à partir de l’analyse de l’existant
- Initier les démarches d’amélioration par une analyse de l’existant : l'évaluation au cœur du management santé et sécurité, obtenir une photographie de la situation réelle.
- Transposer les résultats de cet audit dans l'élément majeur de la prévention des risques : le Document Unique, il doit être vivant et mis à jour régulièrement.
- Prévoir les ressources nécessaires révélées par le diagnostic et planifier leur déploiement.
- Déceler les les freins et les opportunités tels que perçus par le personnel.
5. Valoriser l’intérêt du travail
- Améliorer les conditions de travail pour l’adapter aux personnes : proposer des outils ou systèmes d'aides, en phase avec les difficultés rencontrées au poste de travail.
- Alterner les tâches et leur répartition pour varier le contenu physique et cognitif du travail
- Osbserver le travail sur le terrain avec une présence régulière des managers : valoriser les bonnes pratiques observées, en identifier les sources et les capitaliser.
- Laisser l'opérateur s'exprimer sur la nature de la situation à risque, privilégier la prise de conscience des comportements dangereux, plutôt que la répression.
- Gratifier les comportements responsables avec une reconnaissance : exemple : confier le pilotage d'une unité de travail (même partiel) aux opérationnels responsables.